Projet Varuna : le bilan après 12 mois de rénovation et de protection des récifs coralliens

Il y a 1 an, Réfrigépêche annonçait fièrement sa collaboration avec l’ONG Tany Ifandovana pour le lancement du projet Varuna. Une action innovante dédiée à la restauration des récifs coralliens autour de l’île aux Prunes à Madagascar. 

Ce projet de 12 mois a pour objectif de préserver et de restaurer ces écosystèmes marins fragiles, essentiels à la biodiversité et au bien-être des communautés locales.

En quoi ces coraux sont essentiels et quel rôle jouent-ils ? 

Les récifs coralliens font partie des écosystèmes les plus précieux et diversifiés de la planète. En effet, ils abritent environ 25% de la biodiversité marine, en ne couvrant que 0,1% de la surface des océans. 

Ces récifs jouent un rôle primordial dans la protection des côtes contre l’érosion et les tempêtes. Également, ils permettent de fournir un habitat pour de nombreuses espèces marines et constituent une source de revenus pour un bon nombre de communautés locales grâce à la pêche, au tourisme et à d’autres activités économiques.

Malheureusement, aujourd’hui ces écosystèmes sont gravement affectés par le changement climatique, la pollution, la surpêche et bien d’autres facteurs. 

L’ensemble de ces dérèglements et menaces ont conduit à un déclin rapide des coraux, mettant en péril la biodiversité marine mais aussi les moyens de subsistance de millions de personnes.

C’est pourquoi le projet Varuna est une solution à ces enjeux environnementaux. 

Après ces 12 mois de restauration et de protection, voici le bilan : 

Création d’un jardin corallien de 1 000 m2 : 

  • Pas moins de 880 boutures ont été transplantées sur le plateau récifal grâce à des structures métalliques, favorisant la croissance et atteignant un taux de survie de 90%.
  • 3200 boutures ont été fixées en plus sur la pente externe avec un mélange de ciment, dont 25% issues du port de Toamasina.

Espèces transplantées et retour de la vie marine : 

  • L’ONG a pu transplanter 3 espèces de coraux menacées : Pavona cactus, Pavona decussata et Porites nigrescens
  • Grâce aux efforts de restauration, la biomasse en poissons commercialisables a augmenté de 27,6%, marquant le retour des équilibres écologiques.

Impacts sur les pêcheurs et le tourisme bleu : 

  • Tous ces efforts ont permis de constater une meilleure compréhension de l’importance de la préservation des récifs aux niveaux des pêcheurs locaux.
  • Le site restauré devient un lieu de découverte et de sensibilisation. Les visiteurs peuvent s’y rendre pour observer les coraux et comprendre leur rôle dans l’équilibre de la vie marine.

Le bilan s’annonce plus que positif et permet d’intégrer pêche durable, écotourisme responsable et renforcement de la résilience des communautés côtières.

Aussi, les communautés de pêcheurs sont associées à chaque étape : sensibilisation, formation, accompagnement, et valorisation du site à travers le tourisme d’observation marine. 

Ces données ont été collectées avec l’aide du Professeur Jean Maharavo, chercheur au Centre National des Recherches Océanographiques à Madagascar.

“Récif corallien, forteresse vivante mais fragile. Protégeons-le”

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